Le symbolisme du corps

 

Le symbolisme du corps

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Annick de Souzenelle Albin Michel, 1991

 

 

 (http://idata.over-blog.com/2/57/45/82//t-tragramme.jpg )t-tragramme

Les 4 lettres de Yahvé sont un Tétragramme identique à une épée :

Le pommeau est la tête, la lame c’est la colonne vertébrale, les deux tranchants sont les poumons, prolongés par les deux bras et les deux mains.

 Une séphirah est un récipientSépher est le livre qui contient la Tradition. Les 10 séphiroth de l’Arbre expriment les 10 énergies divinesL’arbre des Séphiroth et le Tétragramme-Epée, sont UN

Les Sephiroth (littéralement « émanations », « numérations » ou encore « nombres »,) sont dix puissances (schématisées par des cercles) créatrices énumérées par la Kabbale dans son approche mystique du mystère de la Créationtranscription-de-l-arbre-des-sephiroth

Chaque Sephira est l’émanation d’une énergie du Dieu Créateur des Juifs, l’apparente verticalité de l’Arbre ne préjuge pas de la supériorité de telle ou telle séphire

Les traités de Kabbale présentent souvent les Sephiroth sous la forme d’un Arbre de Vie.

Le MI est symboliquement le monde de l’unité archétypielle non manifestée.

Le MA est symboliquement le monde de la multiplicité manifestéeMurmure, muet, mystère, procèdent de la même racine étymologique, MILa racine MA est la racine mère des mots signifiant la Manifestation : matière, matériel, maternel, matrice, main… Le MA dans chacun de ses éléments est symbole du MI. 

Pour les Hébreux, Elohim représente l’Homme d‘en haut, alors qu’Adam évoque l’Homme d’en bas. Elohim, évolue dans le monde d’en haut, et s’exprime dans le MA. Adam rassemble en lui la totalité du MA qui contient dans son germe et dans la promesse du fruit, celle du MIMi et MA bien que distingués sont inséparables. Le monde intérieur et extérieur sont distincts l’un de l’autre ne sont pas séparés. Soit le corps est vécu, il est alors l’image du corps divin, tendant à s’identifier à lui, soit il est entretenu, subissant l’identification à la banalisation extérieure.

sephiroth-daathLes uns « sont leur corps », les autres « ont un corps »

pour reprendre l’expression dont se sert le professeur K.von DURKHEIM.

L’Homme dans le Cosmos : La vie relationnelle, c’est la proprioception, la sensation que l’homme a dans son corps et dans son corps en relation avec l’autre. De cette relation découle la vie de la pensée, par la voie émotionnelle ou intellectuelle. La pensée est conditionnée par l’extérieur des choses. L’être spirituel dort, le monde spirituel n’affleure pas à la conscience.

Le Cosmos dans l’Homme : le monde intérieur de l’Homme c’est quand l’extérieur des choses atteignait le cœur, le noyau de l’esprit, c’est plus qu’une relation, c’est une communication, une communion avec le noyau de l’être, capable de les vivre. Quand le monde spirituel est vécu, l’homme en nourrit et son âme psychique qui se conceptualise et son corps physique qui s’identifie peu à peu à la substance même de la nourriture. (A force de contempler les stigmates du Christ, le mystique porte dans son corps la marque, des blessures, comme Padre Pio…)

http://www.revue3emillenaire.com/images/archives/abellio1.jpgabellio1

Trois axes verticaux :

la colonne vertébrale, pilier central,

deux pilliers latéraux, la Rigueur à gauche, la Clémence, à droite.

Chacun de ces côtés à une signification différente (la gauche est féminine, yin, et la droite masculine, yang).

Le premier triangle symbolise la Tête.

Le premier triangle inversé réunit le complexe cardio-pulmonaire

Le second triangle inversé, c’est le plexus uro-génital, le bas ventre et le pubis.

 Cet arbre de vie est figuré à l’envers, puisque la Création divine ne peut être que descendante

Le premier étage, c’est-à-dire le second tringle inversé, peut symboliser le contact des pieds, jusqu’au niveau des hanches et des reins. Symbolisme de l’Enfance, période des apprentissages, c’est l’étage de l’AVOIR. L’Homme EXISTE.

Le second étage, soit le premier triangle inversé, avec les épaules parallèles aux hanches, dans un quadrilatère qui constitue le tronc corporel. Symbolisme de l’âge Adulte, c’est l’étage de l’ETRE. L’Homme EST. Par sa forme même, quadrilatère, ce second étage se définit comme un temps d’arrêt, d’épreuve. Symbolisme du 4 : 4 pieds donnent équilibre de tout solide, 4 murs nécessaires à la charpente de la maison…

Ce quadrilatère peut être soit une matrice, soit un tombeau

Le troisième étage, constitué par le triangle pointe vers le haut, tête.

La tunique de peau est la seconde nature de l’Homme, donnée par Dieu quand il les chassa du Paradis, après la chute.

Ontologiquement, c’est la nature première de l’Homme.

Le passage de la porte de l’homme :

Dans l’ordre ontologique, la droite est symbolisée par la sagesse, c’est la dimension féminine.La gauche est caractérisée par l’intelligence, c’est la dimension masculine. (cf Arbre Séphiroth)

Après la Chute, les Hommes en tunique de peau, « retourné » à l’extérieur d’eux-même, que nous sommes tous, cette seconde nature, redistribue les énergies de telle sorte que la droite devient la gauche et la gauche devient la droite.

Chez « l’Homme–en-tunique-de-Peau » que chacun de nous est aujourd’hui, l’hémisphère droit (la Sagesse) commande l’hémicorps gauche, et l’hémisphère gauche (l’Intelligence) commande l’hémicorps droit.

Le féminin qui est ontologiquement force profonde, devient miséricorde féminisée, affectivité émotionnelle.

Le masculin qui est ontologiquement miséricorde, parce que conscient de sa faiblesse, devient force extérieure, force physique, force de compétition, qui écrase et qui ne s’investit que dans la conquête du monde extérieur.

La Puissance ontologique divine laisse place

à la gloire extérieure,

à la conquête de la renommée,

à la vanité glorifiée.

  • Selon la tradition chinoise, le corps énergétique, dans la réalité non manifestée, c’est-à-dire, dans le ciel antérieur, ontologique, avant la conception, la droite est destinée au masculin et la gauche au féminin. Dans la réalité manifestée, le ciel postérieur, le biologique, l’immédiat, après la conception, le côté droit est dévolu au féminin, et le côté gauche réservé au masculin. 
  • La conception, c’est le moment précis de l’inversion des orientations, la conception, c’est le lieu spatio-temporel où il y a permutation des orientations. Il est impossible de discerner la droite de la gauche au niveau de premier étage (AVOIR).
  • Il est nécessaire de passer par la porte de l’homme (Dorsale 12) pour commencer à discriminer la droite de la gauche. La Droite ontologique, mâle et la Droite existentielle (au sens étymologique du terme, « hors de l’être », l’identifiant à notre nature « en chute », la tunique de peau) féminine.
  •  La Gauche ontologique féminine, avec la Gauche existentielle masculine. Seule la tête ne subit pas ce retournement. Après la chute, le féminin passe à droite, et « femellise » la sagesse ontologique qui devient éthiques, philosophiques, religieuses, morales, toutes folies face à la Sagesse divine.
  •  Redonner à la droite sa dimension ontologique, c’est lui redonner son pouvoir de mâle.
  • Devenir mâle et se souvenir de ce que nous sommes pour prendre les chemins des terres intérieures qui sont « Intelligences ».
  • Hommes et femmes, ontologiquement égaux mais biologiquement complémentaires et différents, dans la vie extérieure, ne bénéficient pas de dons ni de fonctions identiques. Ontologiquement, le masculin est humilité et miséricorde.
  • Biologiquement, il est appelé à devenir le maître du cosmos extérieur. La force physique lui est donné pour cela, mais il ne la met pas au service d’une intelligence féminine, d’une rigueur liée à l’information qu’elle lui donnera, il sera un faux maître.
  • L’Homme est un constructeur qui doit chercher ses informations dans une pénétration amoureuse de son cosmos intérieur du cosmos extérieur. Il doit être conscient de la relativité de sa Sagesse et ne l’enfermer dans aucun système.
  • Après la chute, le masculin passe à gauche. L’intelligence se masculinise, devient force pénétrante, au lieu de mystère pénétré. Cette intelligence n’est pas ouverte à une expérience vécue mais à la construction de schémas intellectualisés.
  • L’hémisphère gauche se développe et ignore l’hémisphère droit. Redonner à la gauche son visage ontologique, c’est lui redonner son visage féminin. Notre cerveau gauche, redonné à sa fonction ontologique, est le côté Yin, le ventre yin qui contient le Fils Yang dans ses profondeurs.
  • La colonne vertébrale est le chemin de notre rencontre avec nous même. Cette colonne du Milieu elle est le lieu « Mi », lieu de rencontre du « Ma » et du Mi, parce que lieu de rencontre et de mariage de la droite et de la gauche, du masculin et du féminin en nous, de l’accompli et du non-accompli.
  • La colonne vertébrale, enracinée dans le triangle inférieur, au premier étage (AVOIR), ne se construit véritablement qu’au second étage, lorsque l’homme commence un processus de discernement, de désidentification, avec la verticalisation, dans l’érection de la colonne dorsale.
  •  Posture corporelle liée au passage de la « porte des Hommes » : La colonne vertébrale n’est pas un axe droit, elle est composée d’une succession de courbes qui se complètent, se compensent et lui donnent une remarquable solidité dans la souplesse.
  • La droite idéale que ces courbent reconstituent unit de façon exacte, dans un même plan : les chevilles, les reins, et les oreilles. Ainsi se continuent et se correspondent dans la croissance de l’Arbre les trois « germes » pied-rein-oreille. Cet axe doit être reçu avec justesse dans la coupe du « hara ».
  • Ce hara japonais, ou Tan tien chinois est situé sur un point précis que recueille en son milieu une coupe imaginaire et horizontale du corps passant entre ombilic et pubis.
  • La posture du hara est celle que forme le corps lorsque le rapport exact est observé entre cette coupe et l’axe de la colonne vertébrale.
  • Cela implique que l’Homme debout tient ses pieds parallèles l’un de l’autre et séparés l’un de l’autre de la longueur d’un pied environ.
  • Ses genoux, non raidis sont prêts à jouer avec les chevilles et les hanches pour que l’équilibre mouvant soit toujours assuré. Stable dans le mouvement, dansant sur ses racines, l’Homme dans son hara est centré en lui-même. S
  • on buste n’est ni penché en avant, ni cambré en arrière, mais ancré avec exactitude dans le hara de telle sorte que le ventre soit toujours libéré. La tête est bien dégagée des épaules qui elles, « lâchent prise » et tombent. La colonne cervicale se déroule dans la lumière et prolonge au mieux la colonne vertébrale, obligeant le menton à un léger retrait et cela, pour que le corps ne soit plus qu’une oreille et que l’Homme devienne Verbe.
  • Assis, l’Homme peut être dans son hara, à condition que le ventre soit dégagé ; ni affalement, ni raideur, dans une détente parfaite, disponible, réceptif, totalement attentif. Sa force centrée sur le hara est rayonnante. Les énergies, les « souffles » pour les chinois, circulent avec exactitude, et dans une économie optimale, à travers ce corps éveillé.

Approche du mystère de la mort, vécue avant et après le passage de la Porte des Hommes :

La mort peut intervenir à n’importe quel moment de la croissance de l’Arbre. Ce grand mystère participe de toutes les morts et renaissances que ponctuent notre croissance, autant de passages à un autre niveau de conscience, elle est mutation. « muter » est de la même racine que le mot hébreux qui désigne « mort ». Un proverbe en Israël dit :

« Les parents ont mangé les raisins verts

et les enfants en ont eu les dents agacées ».

  • Les raisins verts sont le fruit de l’Arbre de la Connaissance mangé avant que l’homme ne soit devenu ce fruit, nous sommes lourds des erreurs de nos pères !
  • Mais si les pères ont fait leur travail de libération, et donc eurent après avoir passé la « Porte », alors « on ne dira plus : les parents ont mangé les raisins verts et les dents des enfants en seront agacées, mais, chacun mourra pour son propre péché, et si quelqu’un mange des raisins verts, alors il en aura les dents agacées. »
  • Chacun responsable de soi seul. Le corps humain, c’est l’arbre inversé, les pieds sont les racines de l’Arbre humain et la frondaison de l’Arbre divin. 
  • Les pieds sont reliés symboliquement au fœtus dans le ventre de la mère, allégorie du non-accompli, relié en cela à l’eau ou à l’humide, c’est notre féminité, le côté ombre de l’Arbre de la Connaissance.
  • Un pied a la forme d’un germe, forme de ce qu’est l’Homme à son point de départ, dans toute sa potentialité quand il baigne dans les eaux matricielles. Les genoux sont reliés à l’enfant à sa naissance, à l’accompli, donc à la Terre, au sec.
  • Les jambes symbolisent la force de la réalisation, de la croissance du genre, jusqu’à sa maturité, de sa conception à sa naissance. Les jambes sont identifiées à la libido. Si la libido n’est investie qu’au premier étage (Avoir) de l’Homme, elle est hémorragie dramatique que dénonce le mythe dans la crispation des blessures au pied (Œdipe…)

LE corps dans le quadrilatère, après le passage de la « Porte des Hommes »

  • Les reins sont les pieds du second étage du corps, celui de l’ETRE.
  • Comme les pieds, ils ont une forme de germe. La perfection à un plan n’est que le germe du plan suivant. Les reins sont le symbole de la force et de la fragilité.
  • Ils sont à la charnière du premier triangle d’eau et du nouvel étage de feu, sur lequel se greffera le bloc audio-vocal. Ils participeront à la vie génitale et sont à la base de l’accomplissement de l’Homme, dans son processus d’engendrement de lui-même, jusqu’à son devenir Verbe.
  • A l’image des organes de l’audition par rapport à ceux de la phonation avec lesquels ils sont confondus dans les premières semaines de la vie intra-utérine, les reins ne se distinguent des organes sexuels qu’au bout de ce même laps de temps.
  • La physiologie du système rénal, dont le rôle essentiel est de filtrer le sang, d’en extraire les excès en eau, sels minéraux, glucose…et de renvoyer au sang les éléments purifiés dont il a besoin. Essentiellement filtre au niveau du sang, le rein est homologue du pied qui filtre les informations de la terre, et en tant que germe –fœtus, les informations perçues à travers l’eau amniotique.
  • Il est de même homologue de l’oreille, qui, écoutant les sons, filtre l’air. Cette « écoute » est aussi bien la fonction du pied que celle du rein.
  •  Le rein qui écoute et entend est pour toute l’Antiquité, le siège de la pensée, voire celui de la sagesse même. Le nerf phrénique n’est probablement pas étranger au rein, il s’enracine dans la quatrième cervicale et préside à la vie du diaphragme.
  • Le diaphragme est le muscle le plus important de notre corps, quant à sa surface, outil essentiel de la respiration, il sépare le thorax de l’abdomen, et repousse suffisamment loin les anses abdominales pour que s’épanouisse haut l’arbre pulmonaire, à chaque inspiration.
  • Mais nous ne respirons pas plus que nous ne vivons, laissant ce malingre arbrisseau nous donner une indispensable quantité d’oxygène grâce aux muscles intercostaux, indépendants du diaphragme. Dans une respiration consciente, le diaphragme massant les anses intestinales en vagues douces et constantes, permettrait au moins une activation des fonctions digestives et évacuatrices ; il permettrait surtout une rééquilibration constante du système vago-sympathique dont la justesse est à la base de l’éveil de la conscience.
  •  Le diaphragme est comme la frontière qui sépare deux respirations : la respiration pulmonaire, en haut et, la respiration génitale, en bas. Les reins président au passage de l’eau au sang se transmutant vers l’Esprit et au passage du sel au feu, se transmuttant vers la lumière.
  • L’os et le sang : devenir un homme, passer la porte de l’Homme, ne plus appartenir à l’étage inférieur, refermer totalement cette « Porte » derrière soi est difficile.
  • La colonne vertébrale ne se solidifiera à sa base qu’au fur et à mesure de sa construction dans les 12 vertèbres dorsales qui ponctuent chacun de nos mariages intérieurs. Chez les Chinois, la moelle fait partie des « entrailles curieuses » ou « merveilleuses », qui ont charge d’assurer la pérennité, le retour à l’UN. Elle est pour eux l’essence, la quintessence. Nous la retrouvons liée au cerveau, dans leur commune fonction de « principe ordonnateur, loi qui doit être diffusée dans tout le corps et que la moelle plus particulièrement transmet, qu’elle soit osseuse avec le sang ou épinière, avec l’influx nerveux ».
  • Dans le secret de la moelle osseuse se forme le globule rouge du sang, partie la plus noble de la triade globules rouges-globules blancs-plaquettes qui constitue la cellule sanguine. Les plaquettes assurent l’hémostase (coagulation), les globules blancs, la défense de l’organisme et les globules rouges, l’oxygénation.
  • Le globule rouge rejoint dans sa fonction pneumatologique celle du corps tout entier. Au dernier stade de la maturation, juste avant d’être relâché dans le flot sanguin, le globule rouge perd son noyau ! Dans l’embryon humain on ne trouve, jusqu’à la quatrième semaine, que des globules rouges à noyau, puis les globules sans noyau l’emportent, si bien qu’au troisième mois, les globules à noyau ne représentent plus qu’un tiers ou un quart de la masse totale.
  • A la naissance, le sang ne charrie plus que des globules sans noyau. C’est une cellule anucléée qui est propulsée dans le flux sanguin. Que devient ce noyau ? Nul ne le sait ! C’est le retrait de ce Noyau de l’Energie qui permet au Yod de courir dans le sang et à l’Homme de devenir son « Moi ».
  •  Au cœur de la moelle de l’os se joue le plus grand des mystères divino-humain, le noyau se retire, l’amour consiste à se retirer pour que l’être soit aimé.
  • La vie du globule rouge du sang est de 120 jours. Le nombre 12 est constitutif de la verticalisation de l’Adam, qui se joue au cœur des 12 vertèbres dorsales.
  • L’ombilic et le cœur : de la « Porte des Hommes » à celle dites « des Dieux », l’Homme monte symboliquement 12 spirales successives dont chacune façonne une vertèbre dorsale. L’ombilic est le lieu d’insertion du cordon ombilical qui relie le fœtus au placenta. Lieu de notre première blessure formelle, de notre première séparation d’avec une source de vie maternelle.
  • Ce cordon nourricier relie le fœtus avec celui qu’on pourrait appeler le frère jumeau, puisque le placenta, né du même œuf que le fœtus, se sépare de lui dès les premiers instants de sa vie. Souvenons-nous que le placenta est le symbole de l’archétype nourricier, le symbole d’Elohim Père-Epoux qui nourrit Adam fille-épouse.
  • Le placenta ombilical formel n’est évacué à l’image du noyau du globule rouge, que pour faire place au placenta-germe nourricier qu’est le NOM, dans le NOM-GERME, noyau de chaque être.
  • En Hébreux, nombril signifie aussi moyeu de la roue source de tout mouvement, dépassement de toute antinomie.
  • LA FORGE : l’estomac en est le fourneau qu’il importe d’alimenter de sains aliments. Ontologiquement, la nourriture est un mariage, elle est jouissance.
  • Après la chute, l’Homme séparé du Père époux se donne au faux époux Satan qui le mange et dont il devient la jouissance. L’estomac ne retrouvera sa place ontologique que si, renversant un peu le désordre de la chute, l’Homme redonne à cet organe sa place dans l’ordre cosmique et le fait réceptacle du divin.

Le feu, nommé le Triple réchauffeur, comme un triple organe de l’unique Feu divin, il n’a pas de matérialité concrète.

-Le réchauffeur sus-ombilical, transforme, élabore les énergies, sépare le pur de l’impur

-Le réchauffeur sous-ombilical essentiellement élimine les déchets et les met en réserve ce qui doit être encore purifié.

-Le réchauffeur supérieur ou thoracique distribue les énergies purifiées ainsi que les souffles nécessaires aux deux autres réchauffeurs.

« Purs et impurs » sont ici « l’accompli et l’inaccompli », des énergies dont nous sommes tissés.

Avant d’être appelées à l’épreuve du feu, ces énergies non-accomplies, semblent être tenues en réserve dans la cave, cette terre des profondeurs qu’est le Pancréas. Lorsqu’elles sont purifiées, accomplies, elles sont engagées dans le foie.

Le Foie signifie aussi lourdeur, pesanteur, richesse, puissance…essentiellement siège de la Puissance divine.

Le foie est le lieu du corps où s’engrange la lumière de l’accompli.

Une fois plein, le foie devient lourd de richesse et ouvre le passage de «  la Porte des dieux ».

  •  Toute maladie porte en elle son germe de guérison : elle est au départ une énergie pervertie qui demande à être convertie en lumière. Notre Médecine occidentale cherche des solutions en dehors, à l’extérieur de l’Homme.
  • Les médecines traditionnelles, dont l’acuponcture chinoise, qui remettent en place harmonieuse les énergies désorganisées, non seulement cherchent la guérison en l’Homme, mais amènent celui-ci à s’interroger sur le langage de la maladie.
  • Il lui faut alors descendre dans l’inaccompli, dans cette partie obscure de lui-même qui porte sa réalité symbolique jusque dans le pancréas et la rate.
  • Chez les chinois, le foie est le bouclier qui sert à protéger. La vésicule biliaire : le foie, organe trésor chez les chinois, transmet son pouvoir « lumière » à son organe atelier la vésicule biliaire, qui, traditionnellement, est le siège du discernement.
  • La Vb au niveau du triangle de la forge est « enveloppe de feu », elle contient le feu divin. Pour les chinois, elle est la rectitude médiane, elle a fonction d’arbitre, elle décide et juge, toutes les autres fonctions lui obéissent.
  • Elle est la voie du juste milieu…on comprend l’importance que revêt cet organe dans « l’Empire du Juste Milieu ! » La plupart de nos maladies de foie ou de vb, viennent certainement d’un refus de voir clair, refus de discernement, refus de rectitude profonde, comme la recherche de la voie du Mi.
  • Ce refus ne peut qu’entraîner un blocage aux prises de décisions justes. Il alourdit les situations. Pour voir la lumière, il faut d’abord descendre dans les profondeurs de la terre qui en recèle les énergies. Le pancréas : sa racine grecque « toute chair » semble être lié au féminin, dans ce qu’il y a de meilleur, de « plus fort » et de « royal ».
  •  La chair est le lieu de l’accomplissement total, celui de l’union la plus intime avec Dieu.
  • Ontologiquement, la chair est l’acmé de l’éros. Après la chute, la chair « renversée » devient la vie psychique, érotique, passionnelle, source de tous les maux mais portant en elle le germe de toutes les guérisons.
  • Le pancréas sécrète le suc indispensable de la digestion, c’est-à-dire au travail de la forge. Il fabrique l’insuline, agent fondamental du métabolisme des sucres.
  • Ce sont les sucres qui semblent symboliser les énergies passant de l’inaccompli, dans le pancréas, à l’accompli dans le foie, dont la fonction glycogénique concrétise la vocation plus subtile.
  • La rate : le pancréas est inséparable de la rate. Enigme étymologique, peut-être lié au nom de la femelle du rat, symbole de l’Intelligence chez les Indous. Le rat sert de monture à Ganesh.
  • Ce qui est un comble quand on connaît l’aversion de l’éléphant pour le rat. Symbole de Sagesse. Intelligence et Sagesse, les plus hautes, dans l’Arbre des Séphiroth, celles qui ouvrent sur la Couronne, forment la base du triangle supérieur. Le lien qui unit la Rate à l’Intelligence, nous invite à unir le pancréas à la Sagesse-éléphant. Symbole aussi de l’inconscient, c’est-à-dire de « toute-chair » non-accomplie.
  •  La rate est le cimetière des globules rouges, elle retient les globules rouges en trop grand nombre pour les redistribuer en temps voulu. La rate est liées à l’ontologique par le sang, elle produit aussi les globules blancs. La rate, siège de la transmutation du « moi », serait peut-être celui de la régulation du « moi ».
  • Les Chinois disent qu’elle est le « tonnerre, elle est le séisme, elle est le gong…elle participe à la même qualité vibratoire, énergétique : celle des profondeurs de la Terre-Mère qui contient le NOM. Le cœur : le centre de la forge ne serait pas tant le cœur-organe que le cœur-centre.
  •  Les Chinois disent du cœur-centre qu’il est « le souverain l’empereur, le maître qui détient l’autorité. Il est source de vie, de lumière, le soleil de l’Homme.
  • Le cœur-organe en est le ministre d’Etat, l’ambassadeur qui exécute ses ordres. »
  •  Le poumon : pour les Chinois, le poumon est le ministre d’Etat qui relie l’Etat à l’ordre céleste impérial. Il est donc l’ordre même du cœur-centre. « Il est maître du souffle.
  • Car la respiration est un va-et-vient incessant entre l’ordre du monde qui est déposé au centre de chaque univers, de chaque être, et de la multiplicité de ses régions, structures, fonctions, et manifestations. » Rentrant en Eden, l’Homme entend d’abord, puis voit.
  •  La première partie de la vie, celle qui est liées à la respiration uro-génitale, est axée sur l’écoute
  • La seconde, celle qui est liée à l’arbre pulmonaire, est axée sur la visionL’arbre pulmonaire est aussi arbre phonatoire, celui du Verbe, de la Parole, qui ne peut s’accomplir sans l’Ecoute. 
  • Les mains : Le pouce (doigt de Vénus) est lié à la tête, L’index (doigt de Jupiter) est lié à la vésicule biliaire Le médius (doigt de Saturne) est lié à la rate-pancréas L’annulaire (doigt du Soleil) est lié au foie L’Auriculaire (doigt de Mercure) est lié au cœur. Le yoga des doigts, en Inde, appelé Mudra est signifiant, chaque mouvement de la main ou des deux mains réunies est lourd de puissance. Les deux mains sont une, elles expriment les deux faces de l’unité.  L’épaule : a pour racine hébraïque « le terme, le but ».
  • Les épaules sont donc une nouvelle aurore. 
  •  Les clavicules : étymologiquement « les petites clefs »ferment le sentier sur la colonne du milieu, elles sont les clefs de la Porte de Dieux. Le mot hébreu signifie « verrou, fuyard, fugitif ».  LE TRIANGLE SUPERIEUR : Le cou, (7 cervicales), la thyroïde, le bulbe rachidien.
  •  La nuque,  littéralement : libération de la tunique de peauSur les sept vertèbres cervicales s’appuient la glande thyroïde, du grec « qui a la forme d’une porte », la thyroïde semble être la porte de l’UN au septuple et celle du retour du septuple à l’UN.
  • Anatomiquement elle est a base de la langue, symbole du Logos, le Verbe , Physiologiquement, elle a une action directe sur la fonction de croissance. Le bulbe, du grec « oignon », tel un oignon qui enroule autour de son centre ses robes successives, tels sont les sept cieux s’enroulant autour de la Lumière divine dont ils transmettent hiérarchiquement l’intensité en la voilant jusqu’à la « Porte des Dieux. »   
  • C’est au niveau du bulbe rachidien que se joue le croisement des fibres qui, nées d’une part du cerveau droit, se dirigent alors vers la partie gauche du corps et nées, pour une autre part du cerveau gauche, de dirigent alors vers la partie droite du corps. Plus subtilement, sur le plan énergétique, trois grands méridiens se croisent à ce même étage.

L’oreille et la langue, l’Ecoute et le Verbe :

Le visage rassemble, redit tout ce que le corps a déjà révélé de lui : les oreilles correspondent aux pieds, l’arête du nez, à la colonne vertébrale…la partie inférieure du visage rappelle les organes génitaux de la femme : les trompes d’Eustache relient chaque oreille à la bouche, comme au niveau génital, les trompes de Fallope relient chaque ovaire à l’utérus.

  • La partie supérieure du visage rappellent les organes génitaux de l’homme : le nez correspond au pénis et les deux yeux aux deux testicules.
  • Ovaires et testicules se sont développés auprès des reins dont ce sont les frères jumeaux, au niveau pelvien, chez l’homme comme chez la femme, le bloc uro-génital est indifférencié dans les premières semaines de la vie fœtale. Il en va de même pour le bloc audio-vocal, à la cinquième semaine de vie intra-utérine, les deux fonctions, auditives et phonatoires se différencient. Au même moment, l’arbre urinaire se distingue des structures et des fonctions génitales.
  • L’oreille : ayant la forme d’un germe, elle récapitule le corps entier, de cette constatation est née l’auriculothérapie. Employée de façon empirique, peut-être, depuis l’Egypte, où les femmes se piquaient l’oreille pour limiter le nombre de grossesses.
  • L’acupuncture japonaise établit la même correspondance entre les pieds et le corps, le pied en tant que germe.
  • De même que les pieds écoutent la terre, pour en filtrer les informations, afin qu’ils se posent sur ce qui est vérifié, solide, et de même que les reins filtrent le sang-feu pour distribuer l’énergie en bas, et en haut, de même l’oreille filtre l’air, symbole du souffle divin.
  • Les oreilles qui récapitulent pieds et reins au champ de cinabre crânien, assurent la verticalisation de l’Homme. Ce qui n’a pas été reçu dans l’audition intra-liquidienne ne pourra être que difficilement récupéré. Le Dr Tomatis cite l’expérience d’œufs d’oiseaux siffleurs, couvés par des oiseaux non chanteurs : à l’éclosion, les oisillons ne chanteront pas.
  •   » C’est pour tendre l’oreille que le corps se verticaliste, et c’est pour devenir une oreille totale, sorte d’antenne l’écoute du langage, que l’Homme se voit doté d’un système nerveux qui répond à la réalisation de cette fonction  »  dit le Dr Tomatis.
  •  Dans le ventre, de la mère, dit le Dr Tomatis, l’enfant n’est qu’une grande oreille, il reçoit l’information totale du monde des archétypes dans lequel il baigne, ainsi que les sons qui lui parviennent du monde maternel. Il entend, enregistre, mais, ne le sait pas encore.
  • Dès sa conception l’Homme est thématisé par sa fonction Verbe, participation à la Parole, qui est son Nom.

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L’oreille moyenne est constituée d’une caisse de résonance et de trois osselets : étrier, enclume et marteau, nous envoient aux outils du forgeron. Le travail d’accomplissement qui se fait dans la forge, au deuxième étage du corps, correspond à ce travail de transmission des sons et de régulation des pressions qu’assure l’oreille moyenne.

L’oreille de Bouddha a entendu le son primordial

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Photo Laos
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La bouche :L’étymologie latine (buca) est la même que celle de boucle et bouclier.

  • Le bouclier protège de l’Epée. Il était originellement protégé par le cercle que forme le serpent se mordant la queue, comme un cycle bouclé : l’Homme dont les pieds rejoignent la tête va se présenter devant l’Epée, son NOM que symbolise la langue.
  • Le bouclier qui l’en protège est symbolisé par la denture. En tant que gueule, la bouche est libération, conquête de la dernière peau et de l’ultime liberté qu’est la libération du verbe. La salive : purifie et cicatrice la plaie. L’étymologie, saliva, contient le «sal », le sel, de même que « salva », le salut, le sauveur
  • Indispensable à la parole, elle est intimement liée au désir de « manger Dieu », d’épouser Dieu. Les dents : sont des boucliers serrés devant l’Epierres Epée, ils ne s’ouvrent qu’après avoir vérifié celui qui pénètre dans sa dimension de verbe. Pierres de fondation, les dents ne peuvent être que de même qualité que la Pierre d’Angle, le Verbe.
  • La sève qui vient des profondeurs, y a puisé ses essences, les a intégrées, les porte au sommet de l’Arbre. Sous le feu du soleil, couvé par sa chaleur, illuminée par ses rayons, les fleurs, puis les fruits vont éclore. Les fruits sont la paix, dépassement des luttes et contradictions, au sommet du triangle supérieur. C’est autour d’un nez bien fait que s’harmonisent les traits d’un visage.
  • Les éléments de correspondances qui relient le nez et la colonne vertébrale, concerne toute la monté de la sexualité à travers ses différents mode d’expression ; ils sont aussi importants que ceux reliant l’oreille et les reins, la voix et le sexe.
  • Les yeux : l’étymologie hébraïque signifie la source, ce qui identifie bien la vision à celle des profondeurs, la Vision divine.
  • L’œil, identifié à la flèche qui traverse notre « tunique de peau » et lui assure la vision d’un monde qui transcende celui où nous emprisonne notre état de chute. Le troisième œil, le principal attribut de Shiva, dieu qui détruite la succession des phénomènes, le temps (Chronos), pour construire l’harmonie dans la permanence, le Transcendant.
  • Sa position médiane sur le visage la fait participer de la colonne du Milieu de l’arbre, voie de retour à l’unité. L’émeraude frontale, ornait le front de Lucifer, puis celui d’Adam dans le Paradis, lorsque Lucifer la perdit.
  • A son tour, Adam connu la chute et l’émeraude se détacha de lui. Les Anges la reçurent, la creusèrent, et len formèrent la coupe dont le Christ se servit à la Cène. Cette coupe recueillit le sang qui s’écoulait de la plaie du Christ en Croix, la légende continue dans le Graal. Avec se couleur verte, l’émeraude œil-frontal, indique son intégration à l’Arbre de Vie.
  • Les Larmes : non pas les larmes émotionnelles, mes celles qui jaillissent d’une vision spirituelle. Voire et pleurer son erreur en descendant à la source spirituelle permet de s’ouvrir et de délivrer l’énergie inhérente à telle étape.
  • Le cerveau : dessine un nouveau germe dont le pédoncule est le tronc cérébral. Les Chinois désignent la tête comme le « champ de cinabre crânien » dernier lieu de gestation du divin où l’Homme devenant UN épouse l’universel. « Cet être accouche par la tête, il est le Dao ».
  • Les plaques crâniennes, constituées des trois feuillets protecteurs des méninges portent des noms maternels : la dure-mère (en dehors), la pie-mère, pieuse-mère ou douce-mère, en dedans, et entre les deux, la fine arachnoïde, l’araignée qui tisse sa toile et travaille dans le milieu, comme le forgeron dans son sanctuaire de feu. Les chinois disent du cerveau que « placé au ciel de l’Homme, il est la mer des moelles ».
  • Le cervelet : appelé « arbre de vie », il coordonne la posture et la verticalisation de l’homme. Il reçoit son information du labyrinthe de l’oreille, qui, avec lui, unit l’écoute et la posture.
  • Les cheveux : avec les ongles, ils sont faits des mêmes éléments biochimiques que les cornes animales. Rayons célestes, racines par lesquelles descendent en l’homme les énergies divines et la puissance qui lui donne vie, rayons qui deviennent arborescence en son sommet.
  • Les cheveux sont symbole de force divine (Samson). Au passage de la « Porte des Homme », les reins symbolisaient la force. Pour les Chinois, les reins fleurissent dans les cheveux. Arborescence, floraison, les cheveux sont tout ça, épanouissement de la sève, ils sont la fleur de la sexualité
  • L’arbre doit être taillé pour être mis à fruit.
  • Le corps représente tout d’abord un langage qui nous informe d’un programme à réaliser. Par le truchement de la maladie, il nous prévient que nous avons fait fausse route. Il est ensuite entre les mains de l’ouvrier que nous sommes, tout à la fois, la matière première à partir de laquelle nous œuvrons, l’outil et le récipient en lequel nous opérons. Attention à ne pas le limiter à un objet,  il est  essentiellement l’Homme lui-même,

rencontre du corps de l’âme et d l’esprit, inséparables.