Mieux être du soignant THEORIE

Mieux être du soignant, pour un mieux être de la Personne âgée :

Initiation à la sophrologie et à  l’environnement sonore :

Sophrologie :

  • 1) Alphonso Caycédo
    2) La conscience sophronique
    3) Les champs d’application
    La sophrologie :
    1)Alphonso Caycédo : C’est le Professeur Alfonso Caycedo (né en 1932) qui est le fondateur et le créateur de la Sophrologie
  • .En 1960, le neuropsychiatre Alfonso Caycedo crée le terme Sophrologie, et fonde le premier département de Sophrologie clinique à Madrid.
  • Entre 1965 et 1968, il s’initie au yoga indien, au bouddhisme tibétain et au zen japonais.Il en tirera les trois premiers degrés de la Relaxation Dynamique de Caycedo (RDC).
  • Entre 1982 et 1988, à Bogota, Alfonso Caycedo crée la Sophrologie Sociale, au service des pays du tiers monde : il s’agit d’aider des êtres à survivre puis exister.
  • C’est ainsi que naît le quatrième degré de la Relaxation Dynamique de Caycedo (RDC).Entre 1995 et 2001, la structuration définitive de la Méthode Alfonso Caycedo est définie comme la base fondamentale de la Sophrologie, comprenant les 12 degrés de la RDC et ses techniques spécifiques.
  • La Sophrologie désigne une Ecole scientifique qui a pour objet l’étude de la conscience et des valeurs de l’existence, par des procédés qui lui sont propres. L’étymologie de ce mot est la réunion de trois racines grecques
  • SOS : l’harmonie, paix, sérénité.
  • PHREN : l’esprit, conscience, cerveau.
  • LOGOS : traité, discours, science, étude.Quoi de plus normal qu’une telle Ecole ait pour devise :

« UT CONSCIENTIA NOSCATUR »

(pour que la conscience soit connue).

La conscience : l’étymologie remonte à la fin du XIIème siècle, du latin « conscientia » : « connaissance ».

« C’est la faculté qu’a l’homme de connaître sa propre réalité et de la juger. »
(Petit Robert)Avec la connaissance, les portes s’ouvrent vers les savoirs, comment entendre, éprouver, expérimenter, ressentir, comprendre, apprécier, juger….vaste programme, programme d’une vie ?

  • C’est avec « l’éventail sophrologique de la conscience », qu’Alfonso Caycedo propose sa conception d’une Structuration de la conscience humaine.
    « ETATS ET NIVEAUX DE CONSCIENCE »Cette première théorie est la fondation qui soutient la Sophrologie depuis 1960. Cette structure de base montrera que l’objectif de la Sophrologie vise la conquête d’une troisième forme de conscience : le niveau sophroliminal.
    2) LA CONSCIENCE SOPHRONIQUE
    « ETATS  et  NIVEAUX  de  CONSCIENCE »Le Pr. Caycedo détermine4 NIVEAUX de conscience (dits quantitatifs).Ainsi que 3 ETATS de conscience (dits qualitatifs) Il y a trois états de conscience, dits qualitatifs,
    qui représentent les modifications qualitatives entre la maladie et la Conscience sophronique.Conscience ordinaire (CO) :  C’est la conscience « ordinaire » de l’individu vivant en permanence dans des schémas préétablis, sans questionnement, sans nouveau regard sur les choses. Conscience pathologique (CP) : C’est la conscience altérée par la maladie (altérations psychiques : dépressions, névroses, psychoses, démences…).Conscience Sophronique (CS) :
    C’est le but, l’intentionnalité de la Sophrologie. La Vivance   (1) c’est le moyen pour atteindre la CS de l’individu.
    C’est une intégration existentielle positive de l’être.Il y a quatre niveaux de conscience, dits quantitatifs,
    qui représentent les variations de la vigilance.  Ces niveaux ont un caractère universel, constant chez tous les individus.Niveau de veille : la vigilance diminue, dans un sens descendant, depuis l’hyper vigilance, vers la vigilance ordinaire des actes de la vie courante, jusqu’au  Niveau sophroliminal, zone intermédiaire, entre la veille et le sommeil.  Sommeil Comas
  • Le niveau sophroliminal : C’est le niveau de conscience privilégié du travail en Sophrologie.
    C’est dans ce niveau que l’on peut- activer et renforcer les capacités mnésiques -stimuler la plasticité imaginative-améliorer les perceptions des mondes intérieurs et extérieurs-percevoir les possibilités existentielles de l’êtreIl est possible d’objectiver la réalité physiologique de ce niveau de conscience, grâce à l’électro-encéphalogramme (EEG).
  • Les ondes cérébrales sont des fluctuations du potentiel électrique entre différentes parties du cerveau, une activité cérébrale pouvant être mesurée avec un EEG. Ce sont les ondes alpha qui correspondent à cet état particulier.
  • Lorsqu’on atteint ce niveau sophroliminal, la relaxation a permis au corps de se détendre, au tonus musculaire de diminuer. La commande de tous nos mouvements volontaires provient de notre cerveau.  Une des régions les plus impliquées dans le contrôle de ces mouvements volontaires est le cortex.Au niveau sophroliminal, le cortex, ou plutôt l’activité de l’ensemble du cortex, est mise volontairement au repos. Comme en état de veille. Les stimulations volontaires cessent. Il sera possible, alors, de percevoir, en conscience, les messages de l’activité des centres sous-jacents, du cerveau.
  •   Le cerveau limbique est  le cerveau viscéral de survie, surnommé ainsi par Mac Lean. Il est en étroite relation avec les centres des pulsions et des émotions.
  • « Parti du vieux cerveau des mammifères, il dessine un anneau entourant le seuil de l’hémisphère cortical… Chez l’être humain, il est un des éléments essentiels de mise en rapport du néocortex avec les autres formations cérébrales plus anciennes; son fonctionnement domine l’affectivité et les processus de la mémoire » H. Laborit.
  • Après avoir passé la région du Cortex, nous descendons vers le Système limbique. Au Niveau Sophroliminal, l’état du cerveau limbique ne change pas, il intègre, coordonne, harmonise et régule, AUTOMATIQUEMENT, tous les mécanismes du fonctionnement du corps. Après avoir passé ces deux frontières que peuvent représenter le Cortex  et le Cerveau Limbique, nous voici au niveau du Thalamus, cerveau dans le cerveau,  ou si l’on préfère, gare de triage neurosensorielle.
  • Un des lieux de l’apprentissage et de la mémoire. Le Niveau Sophroliminal est ici un moyen, utilisé, pour atteindre le Thalamus, sans être arrêté ou déformé par le cortex.Cela permet de prendre conscience des filtres de la pensée et du jugement des valeurs. Pour les Sophrologues, le Niveau Sophroliminal constitue une troisième forme de Conscience, propre à la Vivance Phronique  .(2)
    En sophrologie caycédienne, il y a donc trois formes de conscience : -Conscience éveillée-Conscience sophroliminale-Conscience endormieLa forme de conscience la plus propice au travail sophrologique est la conscience sophronique. C’est vers là que l’on tend, séance après séance.
    3) Les CHAMPS D’APPLICATION :
    La méthode Caycedo enseigne et pratique les 12 degrés de la RDC (Relaxation Dynamique de Caycedo),Divisés en3 Cycles : Réductif, Radical, Existentiel.Les 4 premiers degrés de la RDC permettent une transformation du pratiquant, de la conscience ordinaire, vers une vivance, puis une Vivance Phronique  (2)Cette évolution peut être illustrée avec un extrait de  la République, de PLATON, dans le livre VII,  l’épisode de « La Caverne » (cf. Annexe).
  • Dans cette allégorie, Platon évoque L’homme enchaîné, prisonnier de ses certitudes, à l’intérieur de sa caverne. (1er degré)
  • Il devra oser enlever ses chaînes (2ème degré).
  • Puis se diriger vers la sortie (3ème degré)
  • Pour sortir, malgré le soleil éblouissant (4ème degré)
  • Ces quatre étapes semblent suivre les quatre degrés de la RDC.LE PREMIER DEGRE est celui de l’homme dans la Caverne. Le PRESENT, ici et maintenant. C’est la prise de conscience de son corps, de son moi corporel, grâce à la récupération (lorsqu’on effectue un mouvement, « récupérer », c’est prendre le temps d’écouter son corps après le mouvement, d’accueillir les sensations, sans aucune interprétation, juste écouter, récupérer).
  • Pour Caycedo, « récupérer », c’est la pause phronique d’intégration C’est le temps de la CONCENTRATION. La prise de conscience de cinq centres de blocage corporel  (3), des sept anneaux de la cuirasse  .(4) C’est la mise en relation avec la terre, le centre de gravité, le hara (centre vital et énergétique de l’être humain pour les Japonais et les Chinois, situé à trois doigts, sous le nombril.) Découverte de la Vivance Phronique  .
  • (2)LE DEUXIEME DEGRE est celui de l’homme dans la Caverne qui enlève ses chaînes. C’est le FUTUR, dans la temporalité. La découverte de la conscience extérieure de soi. Le sujet se contemple lui-même. Il apprécie la relation de son corps avec lui-même, la joie d’y vivre, de l’habiter, du plaisir de l’enracinement. « Le corps est limité, la conscience illimitée ». C’est le temps de la CONTEMPLATION. Les techniques pouvant aider à cette découverte sont puisées dans le bouddhisme. C’est la prise de conscience de ses cinq sens… et la structuration du sixième = la conscience de soi. C’est le second niveau de la Vivance, la Vivance phronique de l’esprit.
  • LE TROISIEME DEGRE est celui de l’homme libre, dans la Caverne qui se dirige vers la sortie.C’est le PASSE en temporalité. Le temps de la réflexion, de la MEDITATION. La technique permettant d’y accéder nous vient du ZEN  .(5) On accède par la suppression des antinomies Moi/Non Moi, on apprend à cultiver le doute : les Koans  (6), pour atteindre l’intuition. L’acceptation permet de sortir de ses peurs, de ses angoisses. Le corps = l’esprit = 1 C’est la Vivance phronique de la rencontre du corps et de l’esprit.
  • LE QUATRIEME DEGRE est celui de l’homme libre, qui sort de la Caverne, ébloui par le soleil. Il devient phénomène.  C’est la phase EXISTENTIELLE. C’est la Vivance phronique des valeurs.
    C’est le temps de vivre dans son existence son MOI phronique  (7)  Pour une initiation à la sophrologie, nous parcourrons ensemble le premier degré de la RDC de Caycédo…

Glossaire :
(1)La VIVANCE : Le mot « Vivance » vient du néologisme d’origine espagnole vivencia et fait partie de la sémantique propre à la Sophrologie. Le terme allemand est Erlebnis. C’est la rencontre du corps et de l’esprit, dans la pleine conscience, pendant la relaxation. Cette rencontre produit une transformation des structures de l’être.
C’est la rencontre phénoménologique. Une expérience vécue pourvue d’une intentionnalité. La Vivance transforme, après chaque expérience vivantielle, les choses ne seront plus tout à fait comme avant.  C’est la répétition de la Vivance qui permet de découvrir, conquérir et transformer celui qui pratique.
(2)LA VIVANCE PHRONIQUE : La « vivance phronique » est le concept le plus important de toute la sophrologie.
Pour le Pr. Caycedo c’est éprouver la vie qui est en train de se vivre en soi. La vivre en temps que phénomène apparaissant à la conscience. La vivre en tant que réalité consciente, dans ses manifestations existentielles les plus radicales.  C’est éprouver les manifestations de la vie en restant contemplatif de ces manifestations.C’est vivre consciemment la vie de son corps. C’est vivre consciemment la vie de son esprit. C’est vivre consciemment la vie de sa conscience.C’est donc la vie de la conscience en train de se montrer à elle-même, en train de se vivre, dans ses structures et ses capacités. Le néologisme phronique désigne « la dimension interne de l’être » (Caycedo, mars 2006).
Il  est construit à partir du participe présent « vivant » (qui est en train de se vivre), substantivé, accolé au terme « phronique », dérivé de la racine grecque « phroni » (l’esprit en activité)

(3)LES CINQ CENTRES DE BLOCAGE  CORPOREL: Le premier degré de la RDC démantèle cinq centres de blocage : 1er centre : le DIAPHRAGME, muscle affectif. Situé au-dessus, se trouve l’intelligence = le cœur, l’enthousiasme. Au-dessous, se placent les craintes, les angoisses, la terreur.2ème centre : situé ENTRE LES YEUX, zone de l’attention, du souci, de la précision, des actes intellectuels.  (Nommé par les orientaux l’ŒIL DE SHIVA)3ème centre : ORGANES INTERNES ET EXTERNES DE LA REPRODUCTION, lieu sacré, place des émotions sexuelles, anales, urinaires, zone muette.  Nommée le SHAKRA AUX QUATRE PETALES par les orientaux.4ème centre : COU et GORGE, lieu d’équilibre, la tête sur les épaules, rotation libre de la moelle épinière dans la colonne vertébrale, découverte de la partie antérieure et postérieure du corps, libération de la parole et du souffle.5ème centre : c’est l’ABDOMEN, on plonge dans la partie archaïque, évocation du cordon ombilical, du placenta, de la mère, mise en évidence de notre sexe…par brassage des organes abdominaux (le barattage), on peut éveiller ce 5ème centre et en prendre conscience. Nommé NAULI par les orientaux
(4) 7 Anneaux de la Cuirrasse :
LES SEPT ANNEAUX DE LA CUIRASSE : Wilhem Reich, décrivait sept anneaux de base qui constituent une cuirasse. Une cuirasse est une réaction de défense inconsciente à un traumatisme vécu par le corps et/ou la psyché.
Les anneaux peuvent être la conséquence d’une contraction corporelle globale, allant jusqu’à une tension, pouvant évoquer une cuirasse. Ils peuvent apparaître dès la formation du foetus dans le ventre de la mère et se développer tout au long du processus d’individuation de la naissance jusqu’à la vie adulte.  Cela peut se traduire par une retenue de la spontanéité du mouvement.  Ces anneaux passeraient à travers les couches superficielles, moyennes et profondes du corps, de l’extérieur vers l’intérieur et de la profondeur à la superficie.Ils ont pour effet de retenir le mouvement de la vie, l’onde de plaisir qui circule selon l’axe vertical de la colonne vertébrale. Voici les sept anneaux reichiennes.1 L’anneau oculaire qui comprend le front, les yeux, les glandes lacrymales et la région des os malaires et la glande pinéale.2 L’anneau oral qui comprend la musculature du menton, des lèvres, de la gorge et de l’occiput (os situé à la base du crâne) et l’hypothalamus.3 L’anneau du cou qui comprend les muscles profonds du cou et de la langue et les glandes thyroïdes.4 L’anneau thoracique qui comprend le thorax et ses muscles, les organes du thorax et le muscles bras et la glande thymus.5 L’anneau diaphragmatique qui comprend le diaphragme et ses organes (foie, rate, estomac, vésicule et le pancréas).6 L’anneau de l’abdomen qui comprend les muscles abdominaux, les muscles transverses et profonds du bassin, les organes internes et les viscères et les glandes surrénales.7 L’anneau pelvien qui comprend les muscles du petit bassin, les organes génitaux, le périnée (muscle qui ferme le corps), les hanches, les jambes et les glandes gonades.L’anneau physique est directement relié à un anneau affectif, psychique. A chacun des anneaux cuirassés découverts par Wilhem Reich, correspondent des émotions et des attitudes mentales qui maintiennent la cuirasse corporelle en place. Représentation des segments de la cuirasse(in ELEMENTS D’EXPLICATION DE L’ORGANISATION METAMERIQUE DU CORPS HUMAINPANNACI DidierMaîtrise de psychopathologiesous la direction de M. BirousteUniversité de Toulouse Le MirailAnnée universitaire 81/
CuirasseLa disposition segmentaire de la cuirasse. DESCRIPTION DES SEGMENTS DE LA CUIRASSE MUSCULAIRE Désignation Des segments    Situation topographique dans le corps    Expression de la cuirasse    Suppression du  Segment oculaire    m. orbitaire des paupières m. du front m. des glandes lacrymales    Immobilité du front et des paupières expression vide des yeux    Raideur cadavérique des traits du malade Segment oral    m. du menton m. de la gorge m. de l’occiput m. l’orbiculaire des lèvres    Contraction des lèvres    Envie de pleurer ou de sucer ou de vociférer ou de grimacer Segment du cou    m. profond du cou m. sous-clavier m. sterno-cléido mastoïdien m. de la langue    Contraction spasmodique des m. de la langue    Avalement des émotions montré par le mouvement de la pomme d’Adam Réprime de la colère et des pleurs Segment thoracique    m. intercostaux m. grand pectoraux m. deltoïde m. sous clavier    Immobilité et dilatation chronique du thorax Hypertension artérielle Palpitations    Attitude permanente d’inspiration Respiration artificielle Segment du diaphragme    m. diaphragmatique estomac/foie pancréas plexus solaire 2 faisceaux des m. des vertèbres dorsales    Immobilité du diaphragme, aucune pulsion spontanée ne l’anime    Lordose de la colonne vertébrale Le bord intérieur des côtes fait une saillie Segment abdominal    m. de l’abdomen    Spasme des grands m. abdominaux Spasme des m. latéraux Rigidité des m. de la C.V.     Segment pelvien    m. du bassin    Bassin contracté m. au dessus de la symphise du pubis contractés anus relevé m. fessiers douloureux.    Bassin mort sans expression Expression émotive de la sexualité Pas de sensation
(5)LE ZEN : Zen, en langue japonaise, est la dénomination la plus utilisée pour qualifier une pratique d’origine
indienne (d’il y a 25 siècles), Dhyana en sanscrit, Jhâna en pali,qui s’est implantée en Chine (en 520) sous le nom de Chan (Tch’an), est parvenue en Corée appelé Sôn (au IXème siècle), au Vietnam comme le Thiên et au Japon, entre le VIème et le XIIème siècle, par voies successives. Souvent considéré comme une religion ou une philosophie, le zen est avant tout UNE PRATIQUE, un art de vivre, qui n’impose aucune croyance, aucun sectarisme, et permet l’ouverture à la dimension universelle de notre existence, en harmonisant naturellement les aspects spirituels et matériels de notre vie. CETTE PRATIQUE EST LA MEDITATION ASSISE: ZAZEN.(c’est la posture principale du bouddhisme zen). Elle a été transmise de manière ininterrompue depuis le BOUDDHA jusqu’à nos jours par une suite de Maîtres, est arrivée en France en 1967 avec Maître DESHIMARU. La posture du lotus = les genoux touchent le sol, les genoux appuient sur le sol, les pieds pressent sur chaque cuisse, la tête repousse le ciel, le menton est rentré, le nez à la vertical du nombril, le ventre détendu, les poings fermés enserrant le pouce sur la cuisse, près des genoux.  Balancer 7 ou 8 fois, jusqu’à trouver l’équilibre vertical, poser la main gauche dans la main droite, paumes ouvertes vers le ciel contre l’abdomen, les pouces en contact, l’apex touche le palais.Le corps serait comme un arc tendu, dont la flèche serait l’esprit. Etymologiquement, il s’agit simplement,  » d’agir centré  » ou, par extension  » d’être au centre « . Shikantaza : seulement s’asseoir. En kanji : shikan : se consacrer uniquement, se donner entièrement ; ta : toucher, za : la grande assise. À travers l’assise juste, toucher l’esprit pur, originel, qui existe en chacun de nous mais qui est souvent occulté par nos pensées et les tempêtes émotionnelles qui nous agitent.
« Si vous comprenez que zazen est la grande porte de la loi, vous serez semblable au dragon pénétrant dans l’eau ou au tigre retrouvant ses forêts profondes. » (Maître Dogen XIIIe siècle) Le Zen, c’est le zazen », enseignait Maître Deshimaru. C’est-à-dire que le Zen, étymologiquement « l’absorption », l’absorption concentrative (Jhana, en pâli), est lié à la posture dans laquelle on représente généralement le Bouddha. L’histoire rapporte que c’est dans cette posture que le Bouddha atteignit l’éveil il y a quelque 26OO ans.  » Le corps est l’arbre de l’éveil. L’esprit comme un miroir clair. Sans cesse il convient de l’essuyer afin qu’il soit sans poussière « .

(6) LES KOANS : Le Zen repose sur deux piliers : la posture juste et les koans.Les Koans sont de petits proverbes. Leur apparence a priori absurde a pour but de provoquer un soubresaut dans l’esprit de celui qui les lit. Concevoir l’inconcevable, imaginer l’impossible, tel est l’exploit et le sens du Koan. Au moment où vous lisez le Koan il se crée un pont entre votre rationalité et la part de spiritualité qui réside en vous.  La légende dit que certains disciples ont atteint l’éveil à la lecture de certains Koans. Ils mettent en lumière nos contradictions profondes et éclairent nos peurs primales. Quand vous lisez un Koan, pendant un instant, vous accédez à la compréhension de l’esprit, par le biais d’une métaphore de votre confusion.
Les interrogatifs :- Quel est le bruit d’une seule main qui applaudit ?
– J’éteins la lumière, où va-t-elle ?
– Lorsqu’il n’y a plus rien à faire, que faites-vous ?
– Une illusion peut-elle exister ?
– Quel était votre visage avant la naissance de vos parents ? Les affirmations :- Une journée, une vie.
– L’homme regarde le miroir, le miroir regarde l’homme.
– Le courant rapide n’a pas emporté la lune.
– Qui excelle au tir ne touche pas le centre de la cible.
– Ce qui te manque, cherche-le dans ce que tu as.
– Un de gagné, un de perdu.
– A esprit libre, Univers libre.
(7)LE MOI PHRONIQUE :
C’est la résultante du Moi Présentiel et du Moi Corporel.Le Moi Corporel est construit à travers les sensations proprioceptives du corps en mouvement, et de non mouvement, de récupération des sensations. C’est une « conscientalisation » du corps vécu. Le corps vivant devient un Moi Corporel. Le Moi Présentiel, est le Moi de la Présence, de la présence à…, c’est l’Esprit qui s’en empare et le transforme. Il est propre à chaque individu, et reflète son monde personnel.C’est par la Vivance de ce Moi Phronique que se développe, se révèle un nouvel espace, une nouvelle qualité de conscience. Cette région c’est le lieu, en moi, où se développe  l’Espace Phronique.
Il reste à le découvrir…au fil des RDC, des entraînements. La réunion des deux Moi deviendra le Moi Phronique.Intégrer le moi corporel et le moi présentiel pour prendre conscience de notre moi plus profond et plus essentiel, notre MOI PHRONIQUE. Prise de conscience au présent, nous sommes au présent non pas au passé, la vivance est au présent.  Si nous sommes ici c’est que nous sommes plus forts que les vicissitudes de la vie, nous sommes présents au présent.  Il faut analyser la vie avec ce qu’on a et non avec ce qu’on est. Non pas avec l’envie d’avoir. Le Moi phronique est notre centre essentiel. « Si l’individu ne s’entraîne pas, il lui est impossible de maîtriser son espace intérieur. Les méthodes sophrologiques sont au centre de cet entraînement. Il faut savoir maîtriser cet espace intérieur non pas pour vivre mais pour exister. Trop de gens vivent mais n’existent pas. Il faut savoir utiliser son propre espace ( ce que j’appelle la région phronique) , sans cela l’individu vit dans un enfer, un enfer de réflexes conditionnés. Ainsi, ouvrir la région phronique de l’homme est la base de sa liberté, de sa grandeur et de sa dignité. » ( Caycedo bibliographie, entretiens I Sophrologie)