Sérénité de l’instant, Thich Nhath Hanh

SERENITE DE L’ INSTANT

TICH NHAT HANH

 Nous déchiffrons mal le monde, et disons qu’il nous trompe. Le grand obstacle, c’est la représentation et non la réalité. Pour le Bouddhisme,  les phénomènes existent sur le mode interdépendant,  les phénomènes n’existent pas de façon permanente et autonome. Tout est en relation, rien n’existe en soi. Chacun porte en soi un potentiel une perfection. Le bonheur est le fruit d’une ascèse (askesis = exercice), c’est à dire se cultive et se construit, peu à peu, dans la durée. Le Karma = acte et intention qui la sous-tend.

L’imagerie mentale, en vue de modifier la perception de la douleur : Visualiser le nectar bienfaisant, lumineux, qui imprègne l’endroit de la douleur  Et la dissout en une sensation de bien-être, Nectar emplit le corps entier, sensation douloureuse qui s’estompe, dans 85% des cas. Ceci augmente la capacité à supporter la douleur.

 Nous sommes ce que nous ressentons et percevons.
Etant en colère, nous sommes la colère 

Etant amoureux, nous sommes l’amour.

Inspiration,  je calme mon corps,

Expiration, je souris,

 Demeurant dans l’instant présent,

            je reconnais toute la merveille de l’instant.

Les cloches des temples bouddhisme sont des cloches de vigilance. Quand on entend la cloche, on se tait. On pense au présent, Inspiration,  Ecoute ! Ecoute ! Expiration. Ce merveilleux son me fait revenir à mon vrai moi. Tout bruit, ou non bruit, peut être une cloche de vigilance…

Le principe de la non-dualité : aucun sentiment n’est distinct de nous ou issu d’une cause extérieure. Tout sentiment se confond avec nous-même, est nous-même, nous sommes le sentiment que nous éprouvons. En pleine conscience,  ni le rejeter, ni s’y accrocher,  le transformer en énergie saine,  nourrissante.

Nommer la colère, en prendre soin « je suis colère »  prendre conscience qu’elle est une énergie,  l’accepter  pour la transformer en une autre énergie (compréhension, compassion), comme la fleur qui naît du compost, de la pourriture. 

La conscience existe sous formes de graines, et de graines manifestées, chaque fois qu’une graine se manifeste,  elle produit des graines de la même espèce.  Nous possédons nos graines et celles déposées par nos ancêtres.  A nous de stimuler les graines positives pour qu’elles se multiplient et prennent soin de nos graines négatives (colère).

Dans la feuille de papier,

il y a le nuage, la pluie, l’arbre, le bûcheron, le blé, le pain pour nourrir le bûcheron,  le soleil,

 …. nuage et papier inter-sont.

Nous sommes dans la feuille de papier, car la feuille regardée fait partie de notre perception, notre esprit y est comme celui de l’auteur. Nous inter-sommes avec tout ce qui est dans l’univers. 

Comprendre (= cum = avec, prehendere = saisir, attraper.) Comprendre quelque chose cela revient à saisir la chose, ,devenir 1 avec elle .

Pratiquer la « NON DUALITÉ », N’ETRE PAS 2.