Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi, les cris du corps sont des messages de l’âme, Michel ODOUL
Les cris du corps sont des messages de l’âme, éléments de psychologie énergétique.
Michel ODOUL, Albin Michel, 2002
Dans notre société, où nous cherchons la pure satisfaction de nos désirs, nous apprenons à gérer, maîtriser, dominer, posséder, communiquer…on s’éloigne chaque jour de Soi et on se vide de notre propre substance.
- La mort et la maladie, nous ramènent, par obligation et par force, face à nous-mêmes : cette personne que nous n’avons que rarement pris le temps de connaître et de discuter. Si cette découverte est intolérable, on demande au médecin des médicaments pour faire taire ces douleurs, souffrances, qui ne doivent pas avoir de place dans nos vies.
- Alors que ces maux sont des cris désespérés que la vie et notre corps nous envoient. Les orientaux nous proposent une image pour ce véhicule, notre corps, et ce Chemin de Vie.
- Nous sommes comme une charrette, calèche qui représente notre corps physique et qui circule sur le chemin qui symbolise le Chemin de Vie. Notre chemin de terre comporte trous, bosses, ornières : ce sont les heurts de la vie, les règles et les limites à ne pas franchir.
- Deux chevaux tirent la calèche, blanc (Yang) à gauche, noir (Yin) à droite, symbolisent l’émotion qui nous tient.
- Un cocher conduit la calèche c’est notre mental, notre conscience.
- Les quatre roues sont nos quatre membres : deux devants : nos deux bras, deux arrière : nos deux jambes qui portent la charge.
- Dans la calèche, un passager invisible : le maître ou le guide intérieur, non conscient.
- Le cocher ne dirige pas, c’est le passager qui indique la direction, la destination.
- De la qualité et de la vigilance de la conduite (fermeté et douceur) vont dépendre de la qualité et du confort du voyage (de l’existence, de la vie).
- En cas de panne de calèche, soit on peut la réparer soi-même, cicatrisation, repos, soit on fait appel à un dépanneur (médecine douce), ou un réparateur (médecine moderne).
- Pour que la panne ne se reproduise plus, il est nécessaire de réfléchir à la conduite du cocher, comment la changer.
- En cas de brouillard, il est nécessaire de faire entièrement confiance au chemin de Vie et au maître ou Guide intérieur, qui a choisi le chemin : laisser la vie nous montrer la route.
- Face à des carrefours, si le chemin n’est pas balisé, on ne sait quelle direction prendre. Si le cocher est sûr de lui, il maîtrise tout, prendra le risque de se perdre.
- Si le cocher est humble, honnête vis-à-vis de lui-même, il demandera au passager quelle route prendre, si et seulement si le cocher peut l’entendre, la calèche est bruyante, d’où la nécessité de s’arrêter pour mieux entendre la réponse, mieux dialoguer avec son Maître ou son Guide intérieur (les pauses ou retraites faites pour mieux se retrouver, ne pas se perdre.)
La philosophie Taoïste évoque le CIEL Antérieur et Postérieur :
Le CIEL ANTERIEUR, est la période avant la naissance de l’individu, elle appartient au monde de l’Infini, sans limite. L’objectif : réaliser sa légende personnelle pour devenir un être réalisé. La réincarnation peut être nécessaire si la réalisation apprise dans l’école de la vie n’est pas satisfaisante. Le Karma n’est pas une punition, mais une évolution de Vie. Toute pathologie intra-utérine, provient du Ciel Antérieur, la latéralité sera inversée : la droite représentera le père, et la gauche sera le côté de la mère.
Le CIEL POSTERIEUR : appartient au monde fini, dans un corps physique. L’investissement symbolique des latéralités diffère des psychologies occidentales.
- Celles-ci se préoccupent plus du Ciel Antérieur, du non-manifesté, que du corps et de la réalité physique du Ciel Postérieur.
- La droite évoque le Yin, la mère.
- La gauche représente le Yang, le père.
- L’Occident s’intéresse plus au non-manifesté, à l’esprit, à l’âme, au Ciel Antérieur, qu’au Ciel Postérieur. L’Orient se préoccupe de l’Ici et du Maintenant, du vécu actuel, réel, du manifesté, du CIEL POSTERIEUR.
- Le corps physique, la réalité matérielle, à travers eux le Shen s’exprime. Notre existence serait un théâtre où le Ciel Antérieur serait l’auteur de la pièce et le non conscient le metteur en scène.
- La philosophie taoïste, non religieuse, avec l’idée du « Tout est dans Tout », a replacé l’individu à sa juste place. Le microcosme humain est construit à l’identique du macrocosme de l’Univers, il doit en respecter les mêmes lois cycliques (saisons), c’est le premier axe Conceptuel.
- La théorie du Yin et du Yang : tout existe et fonctionne grâce à l’interaction du Yin et du Yang, bien que les forces soient opposées, elles ne sont pas antagonistes. Quand l’une d’entre elles est à son maximum, elle porte en elle le début, la naissance de l’autre. Ces notions ne sont pas figées, elles sont relatives au niveau d’observation, le Yin sera toujours le Yin de quelque chose.
- Le deuxième axe conceptuel : la loi des 5 éléments, liée à l’observation profonde de la nature, l’énergie vitale circule dans les Méridiens comme des fleuves ou des rivières.
- C’est la circulation du Qi qui relie toutes les parties de notre corps entre elles. Comprendre le mécanisme de nos souffrances va permettre de leur donner un sens dans notre Chemin de Vie.
- Mieux vaut comprendre que faire taire ce signal qui tente de nous avertir de quelque chose. La réussite n’est pas une question de croyances mais de confiance, alors que l’échec est toujours une question de croyances.
- Les tensions éprouvées dans nos membres inférieurs (en dessous du nombril) sont le signe que, dans notre rapport avec la relation avec l’autre (désir, volonté, peur…) ou à nous même, nous vivons une tension liée, soit à notre incapacité supposée, soit à notre « incapacitation » venant de l’extérieur. Nous sommes en face d’une attitude, d’un rôle ou d’une position dans laquelle nous ne pouvons, ou ne savons ou n’arrivons pas à ETRE.
Les hanches : la porte de l’intégration
Les genoux : la porte de l’acceptation
Les chevilles : la porte de l’implication, de la décision.
- Les tensions dans la partie supérieure du corps, signe de notre tension propre face à notre rapport à l’action (désir, volonté, incapacité…), ou au pouvoir sur les choses ou les êtres. Cette tension est liée, soit à notre incapacité, supposée (nuque) soit notre « incapacitation « venant de l’extérieur, face à notre incapacité de FAIRE.
- Par exemple, Rate/Pancréas participent à la digestion : le pancréas, par les sécrétions qu’il déverse dans l’Intestin grêle, par la composition du sang, par la fabrication et le stockage des globules rouges et blancs. Le pancréas gère, pas l’insuline qu’il fabrique, le taux de sucre dans le sang.
- Le suc pancréatique participe activement à la digestion des aliments, préparé par l’estomac. Ces organes sont des exécutants sérieux et « raisonnables ».
- La pathologie des ces organes désignent des personnes qui ont une vie trop sérieuse et raisonnable, ne laissant pas assez de place au plaisir, à la joie. Importance du devoir, tendance à vivre dans le passé, peur de manquer.
- Le diabète oblige les malades à la régularité face aux repas. Le sucre, en excès ici, connote la douceur, la récompense donnée aux enfants sages, qui ont respecté les règles, cadeau souvent maternel. Dis-moi où tu as mal… cris du corps, messages de l’âme…