L’Eveil à l’INFINI, Swami MUKANANDA

muktananda3_siteL’Eveil à l’Infini

Swâmi Mukânanda, A.L.T.E.S.S., 2013

Le saprophyte 04est une sorte de champignon qui a la forme d’une aile, qui se développe sur le tronc des arbres. Si l’arbre est encore vivant, impossible d’arracher ce champignon, il est ancré comme du fer. Quand l’arbre est pourri, le champignon vient seul. Voir, sentir, entendre, l’homme qui s’identifie à ses organes profite des objets extérieurs, éphémères, devient un saprophyte. Prendre conscience de l’Univers, à l’intérieur de sons corps, la plénitude sous la forme de « je suis », les objets des sens ne sont pas la source de mon bonheur. Le corps humain est un temple dont le potentiel est plénitude. La joie ne se trouve pas dans l’assouvissement de ses sens. La beauté extérieure révèle la plénitude que je suis, elle n’est pas séparée de moi, « Je suis ».Mûrir à la vie intérieure, diriger le courant de sa vie vers l’infini, tout en diminuant le courant vers l’extérieur, l’assouvissement des désirs sensuels, pour détacher le saprophyte, sinon, on vit dans un rêve, une illusion. Apprendre à trouver le bonheur dans la paix, et le silence, en soi.

  • Sur le plan de la réalité intérieure, tout est à nous, il n’y a rien d’extérieur, il n’y a pas d’autre. Ce monde, quand vous cesserez d’y croire, n’exercera plus aucune attraction sur vous.
  • La pensée est un courant, et le courant peut couler dans les deux sens, l’un de l’extérieur vers l’intérieur, l’autre de l’intérieur vers l’extérieur. C’est le courant de la connaissance qui peut ramener à l’infini, or le but de la vie : vous éveiller à votre infinitude.
  • A l’inverse, la pensée égoïque créé un courant qui conduit vers l’ignorance et le monde de l’oubli. Cette pensée « je » fait naître le manque, le vide, l’incomplétude. Faire un espace pour la PRESENCE, mûrir à la PAIX, grandir dans une dignité d’appartenance à cette PAIX, plutôt qu’à l’appartenance au corps et au mental, destinés à mourir.
  • Ce que vous pensez vous le devenez. Si vous pensez appartenir à la dualité, comme on ne peut être qu’un élément à la fois, il vous manquera toujours quelque chose.Les chaînes de l’esclave sont forgées par l’idée de trouver la plénitude dans tel ou tel objet.
  • Le monde des divisions exclut la vie intérieure. Si l’on veut ne rien vouloir, alors tout ce dont vous avez besoin vous sera donné, abondamment, spontanément. Le mental est un amas de pensées qui courent en tous sens, vers des objets, dans l’espoir d’y trouver du bonheur. Il est donc par nature indiscipliné.
  • La pratique de la médiation nous apprend à devenir maîtres de nos pensées plutôt que l’esclave de leur mouvement. Cependant, certaines d’entre elles sont si profondément en nous, qu’elles nous maintiennent dans l’illusion que le vrai bonheur ne peut se trouver qu’à l’extérieur.
  • Chaque fois que le mental cherche à nous attirer dans cette direction entraînez-vous à reconnaître que ce qu’il cherche à l’extérieur est déjà à l’intérieur, dans votre intériorité. Ainsi, il deviendra votre partenaire. Tous ces objets du désir ne sont qu’une infime parcelle de cet infini, vous sentirez la plénitude s’éveiller en vous.
  •  La méditation est importante, parce qu’elle permet de faire un espace pour la paix et de l’amener dans votre vie.
  • Elle fait donc partie du chemin, 7489540436_b57df3583d_nmais, le chemin n’est pas le but.
  •  Si vous considérez que « votre » expérience, « votre » intériorité, vous n’avez pas renoncé à être une personne, vous demeurez enchaîné au monde, vous vous séparez des autres.
  • Par contre, si vous reconnaissez Dieu dans votre ressenti intérieur, alors, la méditation vous inclut, car croire que « Je suis » est Dieu, il n’y aura plus de place pour « ma paix », ou « mon expérience ».
  • La pratique d’une telle reconnaissance va graduellement vous éveiller à l’Amour divin : c’est la voie qui conduit à la Vérité. » L’homme du monde a sa demeure dans le monde, l’homme spirituel a sa demeure dans sa PAIX.
  • Au début, la méditation est un exercice pour mental, c’est-à-dire, concentrer tous les rayons de ma pensée vers un objet, pendant une durée déterminée. Le mental était le maître, maintenant, vous apprenez à prendre le contrôle.
  • Le mental auquel nous étions fortement identifiés, n’est pas ce que nous sommes, puisque nous pouvons l’observer comme un objet. La concentration prolongée dans le temps, est la méditation. Ce n’est pas votre pratique, mais votre croyance investie dans « Je suis »qui vous éveillera à l’Esprit Divin.
  • Si un bébé pleure, on ne le gifle pas, on le câline jusqu’à ce qu’il soit calmé ; les pensées sont comme un bébé, elles crient et courent dans tous les sens : elles suivent leur nature.
  • Soyez leur maman dans la Paix, ou l’absence de Paix.
  • Il ya trois états : l’état de veille, l’état de sommeil avec les rêves, l’état de sommeil profond.
  • Dans ce dernier état, l’intellect est absorbé par l’état de non présence, de non absence du monde, il n’y a rien, et pourtant vous êtes là.
  • La méditation est semblable à cet état de sommeil profond. Dès que votre pensée développe et entretient cette notion de « mon, ton son », ma nation, mon opinion, cette croyance créé un territoire égoïque, dans lequel la vie se manifeste comme un courant nommé désir qui dit « je veux ».
  • Par la croyance en une idée qui détermine mes actes, et par l’amour qu’il porte à cette croyance, il va tuer, piller, violer… Plus elle est intense, plus l’action qui en découle peut être extrême.
  •  Le mouvement naturel de l’existence coule vers l’infini. L’identification au corps qui produit le désir de trouver le bonheur dans les objets du monde, créé un mouvement contraire qui lui coule vers l’extérieur : c’est la rencontre de ces deux mouvements que vous ressentez comme de la tristesse ou de l’ennui. L’opinion des hommes conditionne, dans une très large mesure, nos comportements.
  • Etre libre de cette opinion est possible et nécessaire, si l’on demeure dans la conviction

« JE suis Un avec Dieu »,

notre regard reste constamment tourné vers lui.

  • Le doute et le désespoir sont les seuls obstacles qui puissent vous arrêter dans la quête du but de votre vie, la recherche de Dieu. Dans un avion, en cas de dépressurisation, le personnel de bord, vous demande de mettre votre masque à oxygène, sur vous en premier, pour pouvoir aider les autres.
  • De même façon, avant de prendre soin de la souffrance d’autrui, il faut prendre soin de votre souffrance, en travaillant votre intériorité.
  • Si vous demeurez dans le concept d’être un individu qui regarde le concept de la souffrance des autres, vous ne pourrez rien résoudre.
  •  Tant que vous ne renoncez pas à l’idée d’être une personne « séparée », cette notion d’ « autre »doit disparaître, nous ne sommes tous UN.
  • La souffrance de l’autre fait partie de notre intériorité : là est la clef. L’amour humain est égoïste, partiel et limité, régi par la répulsion /attraction : on aime ses propres enfants, un peu moins ceux des autres…le bonheur est un besoin.
  • Trouvez votre bonheur dans l’autre, la femme maltraitée, le mendiant, l’Amour est là, un Amour UN, invariant, il ne vient pas de la dimension humaine, il est action de l’Infini, Plénitude.
  • Soyez dans le monde sans être du monde, c’est-à-dire, aimez les gens tels qu’ils sont, ce n’est pas à vous de les changer, restez dans l’attitude de partage, ouverte.
  •  L’amour humain est préférentiel, sélectif, il appartient à un monde fini, tandis que l’Amour divin est la nature même de l’infini, que vous êtes dans votre essence profonde.
  •  Rien dans ce monde de formes et de noms ne peut échapper à la mort. Seul l’esprit est immortel.
  • La vie intérieure est un bateau 04qui vous ramène à votre véritable demeure, utilisez-le pour vous éveiller, plutôt que de le charger, avec des idées, qui de toute façon, prennent fin à la mort du corps.
  • Tout vient avec la pratique, la patience et la persévérance. « Croire » n’a pas de contraire, parce que c’est une valeur absolue de la vie. On ne peut pas ne pas croire c’est un pouvoir de la conscience, un acte de lumière de l’Esprit que vous êtes.

Pommier-Alsace-01-©-French-MomentsUne petite pomme qui sort de la fleur, entend deux grosses pommes parler entre elle du bonheur d’être sucrées. Comme elle ne savait pas ce que c’était le sucre, elle intervint dans la conversation : « Quel est donc ce sucre dont vous parlez ? Ce que je sens, moi est plutôt acide. » Les deux pommes l’écoutent avec compassion, et lui expliquent qu’elle devra d’abord boire l’eau de la vie de l’arbre pendant un certain temps, pour pouvoir mûrir, ce qui lui permettra de comprendre, par sa propre expérience, ce qu’est le sucre.

  • Il en est de même pour les questions d’ordre spirituel, tant qu’on n’a pas atteint une certaine maturité, il est des réponses qu’on ne peut saisir. L’identification à l’intellect rend la confusion normale.
  • barqueamarre-ueL’intellect il est comme une barque: amarré à la côte, il est attaché à ses concepts, il se sent en sécurité, il sait où il est, il se sent bien, il a le sentiment de comprendre ce qui se passe.

 

 

 

 Larguer les amarres, se laisser dériver vers l’océan dans lequel on perd ses repères…

l’intellect se révolte,

                                                 c’est normal !barqueamarre-ue