PSYCHODYNAMISME, François Lewin, conférence, Paris ,octobre 2014

Psychodynamisme

La psychologie Biodynamique, développée par la psychologue et physiothérapeute Gerda BOYESEN,GerdaBoyesenSW amène un regard pertinent et novateur sur les liens corps-esprit.
La thérapie biodynamique dispose d’une vaste palette d’outils dits « psychocorporels » : la parole enracinée, les massages biodynamiques, la végétothérapie biodynamique, le rêve éveillé dirigé, la régression positive, le travail avec la voix et le mouvement, les mises en situation…Dans sa pratique, la thérapie biodynamique s’adapte aux besoins individuels du client et ne suit donc pas un cours prédéterminé.

Conférence :

Les marques du père et de la mère s’inscrivent dans le corps. Le père et la mère viennent au monde avec l’enfant qui vient au monde, il déclenchera un réflexe puissant : le réflexe parental, prendre soin du petit. Le disque dur se grave dans l’enfance.

  • Quelqu’un à qui on n’a jamais prêté attention prendra des marques d’attention pour quelque chose d’étrange, voire de l’agression. La sécurité interactive avec la mère est organique, elle sait par le ventre ce qui se passe. La vie prend soin de nous avec des parents biologique, on devient parent quand le père ou la mère biologique parle à travers moi.
  • Mes enfants n’ont pas le même parent, c’est la même personne, mes réactions ne sont pas les mêmes face à mes enfants, ils n’attirent pas de moi la même réaction. 
  • Une bonne mère = mère heureuse et disponible. Cela signifie très peu faire, recevoir. La mère n’est pas un individu, elle est nourrie par la Terre mère, un guide intérieur, la nature, la vie, dirigée par notre âme, notre ange gardien, quelque chose de plus fort que nous qui nous dit « fais ça ! ».
  • Il est nécessaire d’être sorti de notre conditionnement, du poids familial, poids karmique, et toute la construction de notre individu dans notre enfance. Bien sûr les événements de la vie, amoureux, être agressé, perdre son travail…si ça ne change pas la base, ce n’est pas grand-chose, le disque dur n’est pas atteint.

Le pouvoir du « non-faire » !

Les bons parents ne laissent pas de trace, ils laissent juste du potentiel et de la lumière, les bons événements vous laissent juste libre, ce sont les mauvais parents qu’on ne peut pas quitter, mauvais parents n’ont pas pu remplir leur rôle de parents, quelles que soient les raisons (maladie, manque d’argent, guerre).

  • Quand il y a un danger, nous avons 4 manières, réflexes organique, archaïques de réagir :

1) Faire le mort, s’évanouir, rester sidéré, les nerveux maigrissent dans le stress, les sanguins grossissent dans le stress.

2)Se battre.

3) Fuir.

4) S’offrir.

Contraction-extension-relaxation restauration-récupération

  • Réparer l’enfant qui est en nous (rêve éveillé, rebirth) sera plus pertinent que de « réparer » le symptôme « j’ai un problème avec mon mec ! ». Si j’ai un problème, je suis toujours en combat, en frayeur, en tension. Pour tenir dans le temps, cette réparation doit être cultivée, passer de zéro à 1 est ce qu’il y a de plus dur, après pour passer à mille, il suffit d’ajouter, quand on ne connait pas cette paix intérieure apportée par la réparation, on ne peut pas la développer. Comme une autorisation à la venue de cette paix, enfin !
  •  Si le père est tendre avec la mère, la fille peut se « vautrer » sur le père, si le père n’est pas tendre avec la mère, c’est une imposture, la fille prend la place de tendresse, entre un mari et sa femme, or elle est sa fille. C’est un danger existentiel, je vais détruire l’ordre du monde qui me construit, ce qui est bien plus grave qu’une claque, je meure, je disparais, je n’existe pas, je ne suis rien, des vivants plus absents que des morts.
  • Avant 4 ans, un enfant est une éponge, il accueille tout, l’amour, les coups, tout est le bienvenu, c’est ça la vie. La notion de dégoût est une structuration, construction mentale plus tardive que 4 ans.
  •  On peut agir sur le corps en faisant des régressions, en touchant l’enfant qui est en nous, l’enfant malheureux en moi, à qui je m’identifie, dont l’existence dépend du sourire de la mère, on re grave le disque dur, en faisant le bon accueil, c’est une attitude biodynamique.
  • Il y a une symétrie entre une structure corporelle et une action psychologique et relationnelle. La volonté peut agir sur une structure corporelle, mais tel un élastique, elle ne résout pas les choses, la structure corporelle revient à sa position initiale.
  • Les « marques corporelles », ces mémoires du corps, sont plus d’ordre physiologique, endodermique, du système nerveux autonome, du tissu, global, archaïque, puissant, que de l’émotionnel ou du conceptuel.
  •  Pour nous, il y a des constructions ; le haut du corps, c’est la mère, les jambes c’est le père.
  • En shiatsu on modifie la circulation énergétique, avec une vision d’autorégulation et de tonus naturel.
  • yin-yang-grunge-cycle-de_19-133826On peut évoquer le YIN/YANG, nous préférons une entrée psychologique, père/mère. Nous ne parlons pas de la même énergie qu’en shiatsu, celle des méridiens, mais d’énergie de vie.
  •  Tout ce qui va être capacité à définir nos limites, construire, faire un territoire, se séparer, sécurité extérieure, d’aventure, c’est le , l’évolution, sortir de la roue.
  • Tout ce qui va être tendresse, confort de la vie, volume, capacité à jouir sensoriellement de la vie, la sécurité intérieure, c’est la mère, c’est auto-régulation.
  • Mémoire du corps. Si la mère n’a pas de tendresse, la tendresse du père est toxique. Si la mère pleure, le père peut pleurer, si la mère ne pleure pas et que le père pleure, c’est toxique.
  • Chaque parent a une clé : le père peut confirmer ce dont la mère a comme clé et la mère peut confirmer ce dont le père a comme clé. 
  • La sécurité fondamentale n’est pas dans l’Avoir (argent..), elle est dans l’Etre, dans la relation, je sais que je suis aimé, l’amour me protegère, sécurité fondamentale, j’ai ma place, je suis reconnu. La fonction créé l’organe, quand je touche le bras, je ressens la structure interne de l’axe, ce qui permet d’agir, c’est le père.
  • La relaxation : relâché, mais en alerte totale, je me relâche mais je ne peux pas m’abandonner.
  •  La restauration : le corps nettoie toutes les toxines par les parois intestinales, je digère l’événement, mouvement péristaltisme, abandon, ça défatigue, au-delà de la relaxation, confiance, le ventre fait du bruit, on l’écoute au stéthoscope.
  • Péristaltisme : l’ensemble des contractions musculaires (« mouvements péristaltiques ») permettant la progression d’un contenu à l’intérieur d’un organe creux.
  • Nos maladies viennent de cette incapacité à s’autoréguler, à se « restaurer ». L’être humain, le corps de l’être humain a la capacité traverser, de digérer n’importe quelle épreuve si on lui donne le temps, la capacité de se réguler, se restaurer après une épreuve.
  • Tachycardie, torticolis, une patiente vient avec de nombreux symptômes du bas du dos, elle demande un traitement de relâcher le bas du dos (le diaphragme = la porte de l’inconscient).
  • Si j’ai des parents qui m’aiment conditionnellement, j’ai un conflit entre les tripes et le cœur, s’il faut que je sois gentil pour être aimée, je dois bloquer mes tripes, physiologiquement, ce conflit n’existe pas, il n’y a pas de conflit entre moi et les autres, je suis vivant, je m’auto-adapte aux autres, j’ai plaisir d’être avec les autres, c’est une danse ensemble. Pour cette patiente, l’énergie monte et provoque la tachycardie par manque d’énergie dans les bras. On a travaillé les triceps, les symptômes ont disparu, elle s’est mise à peindre, à s’exprimer, elle repart plus riche qu’avant la maladie.
  • Autre exemple : un patient consulte, il s’ennuie dans sa vie, il a un bon travail, a construit sa maison, est marié, heureux en ménage, pas de problème de santé, mais s’ennuie dans sa vie. Le travail consiste à rendre la mère heureuse, qu’il arrête d’être lié, je ne peux pas être plus riche, immense culpabilité : faire mieux que là où mes parents ont souffert, si mes parents n’avaient pas de santé, j’ai honte d’être en bonne santé, si mes parents ont manqué d’argent, j’ai honte d’être riche, si le parent a souffert de quelque chose, l’enfant ne dépassera pas cette souffrance, ne pourra pas la réparer.
  • En rendant la mère heureuse, ça l’a autorisé d’être heureux. Rechercher dans les os, la substantifique moëlle, en prenant la cheville, j’ai contacté la moëlle, j’ai remonté jusqu’au bassin, bloqué, puis dans les vertèbres qui se regonflaient, le patient se trouvait dans un état merveilleux, je remonte jusqu’ à la tête, et je lui demande de reposer la question qui l’obsédait « qu’est-ce que j’ai à faire sur cette terre ? », un rire est sorti, la question n’avait plus de sens, il y a juste à Etre !
  • On peut agir par le corpsL’interdit = saboter ce qu’on a, la tradition « malheureuse » empêche d’être heureux, traître ! Aider quelqu’un qui a un interdit, il nous tape, on l’aide à franchir l’interdit, on le met en conflit, comme donner le désir sexuel à une nonne ! L’incapacité = si on m’a toujours bloqué « sois libre ! » C’est comme après une fracture, ré apprendre, ça met du temps.
  • PRATIQUE : se mettre à côté de son patient et se laisser habiter par la sensation d’Émerveillement, pas de jugement, la merveille de la Vie, positionner les mains sur la tête et ne rien faire, faire l’effort de ne rien faire. Le thérapeute s’installe bien, la tête du patient dans les mains et se laisser habiter par le sentiment d’ÉMERVEILLEMENT…laisser diffuser 15 minutes, sans rien faire……..